égalité

Jouer pour éduquer à l’égalité

Proposer des pratiques artistiques, physiques et sportives en mixité peut sans doute apparaître peu innovant et ambitieux en 2023 tant la mixité entre les filles et les garçons est considérée, par beaucoup, comme évidence. Pourtant, cette mixité est encore loin d’aller de soi.

Sport et mixité (étude de Play)

Dans le cadre sportif fédéral, les principes de l’organisation des pratiques sportives, dès le 19ème siècle, étaient ceux de la séparation des femmes et des hommes dans la pratique, et de la différenciation des manières de pratiquer selon le sexe (aménagement des règles). Au cours du 20ème siècle, les femmes ont dû conquérir leurs droits d’accéder à de nombreuses pratiques et compétitions sportives, puis d’y être considérées et reconnues avec la même valeurs que les hommes. Ce combat n’est malheureusement pas fini. Les inégalités de traitement, de reconnaissances et d’accès à tous les sports sont encore nombreuses. C’est particulièrement vrai dans les quartiers en politique de la ville, où la précarité sociale et la répartition traditionnelle des rôles sociaux dont davantage obstacle à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes : les filles ont accès à moins d’activité que les garçons, celles-ci sont souvent peu adaptées à leurs motivations, elles se déroulent la plupart du temps entre filles, et les rares situations de mixité sont vécues comme une « véritable épreuve ». De même en EPS où les travaux scientifiques montrent que les pratiques en mixité ne sont pas exemptes de stéréotypes, de croyances sur « la » différence des sexes, et de manifestations de la domination masculine. Ainsi, réunir des filles et des garçons dans une même pratique sportive, en même temps et au même endroit ne fonctionne pas comme par magie. La mixité n’est pas synonyme ou garantie d’égalité. Elle ne peut pas être utilisée de façon dogmatique (toujours et à tout prix) ou de façon banalisée (comme si de rien n’était, et nécessite une démarche réfléchie qui en définit les enjeux, les étapes et les limites). 

La recherche-action engagée par QSD

Place des femmes

QSD intègre le collectif « place des femmes » piloté par la maison de quartier de Kervénanec et associant plusieurs acteurs diversifiés du territoire de Lorient. La démarche de QSD s’inscrit dans trois objectifs :

  • Rendre visible la femme
  • Déconstruire les stéréotypes
  • Transmettre une vision non genrée des pratiques artistiques, sportives et culturelles

La professionnalisation des femmes

Force est de constater que très peu peu de femme enseigne le breaking et font le choix de s’engager pleinement dans la transmission. Depuis 2022, l’association accompagne le projet socioprofessionnel de Pauline Jochem à travers l’aide à la formation puis la création d’un poste d’entraineuse de breaking, car changer les représentations auprès des jeunes, c’est agir pour un futur avec une meilleure mixité filles-garçons !

Associer des animations informelles autour du jeu au sein de temps formels/évènementiels

Les espaces artistiques sont alimentés par des outils de jeu pour sensibiliser tous les publics à l’égalité, de nombreux jeux sont informels. Vous y trouverez coloriages, des livres, un kit de poupées… en avant l’égalité.

Commission Breaking FFD

En 2020, QSD intègre la commission breaking national de la Fédération Française de Danse avec l’objectif de défendre une vision provinciale, faire connaître ou reconnaître les acteurs locaux et partager les difficultés que peuvent rencontrer les b-girls et les b-boys de notre territoire.